Le nouveau visage de la garde médicale dans l’Est

Même s’ils réorganisent leur garde un peu partout, les médecins généralistes le répètent: ils ne laisseront pas tomber les patients en maisons de repos. Tout l’Est francophone, de Herve à Vielsalm, est concerné depuis début mars par l’une de ces restructurations. En attendant l’avènement du 1733, conservez les « vieux » numéros d’appel.

vie@home s’est déjà penché sur les problèmes que l’évolution de la garde population en médecine générale pourrait, éventuellement, engendrer au niveau de la prise en charge des soucis de santé soudains des résidents. Les effectifs de médecins généralistes ne vont ni en augmentant ni en rajeunissant. Dès lors la profession se réorganise un peu partout, avec le fiat (et les deniers) de l’Inami, autour de « postes de garde » ou de coopérations consenties avec les hôpitaux locaux, qui prennent le relais des médecins de famille en nuit profonde par exemple.

Même si les directions de MRPA/MRS redoutent généralement une disponibilité moindre et des temps d’attente allongés, diverses organisations représentatives de la médecine générale ont dit et répété que la profession n’abandonnerait pas les cas où son intervention - et sa capacité à venir au chevet des patients - possède une plus-value, et la prise en charge de résidents durant la garde en fait partie. Il n’empêche que, comme nous l’écrivions il y a pile un an, bien former le personnel des maisons de repos à juger de la gravité du problème d’un résident contribue sans aucun doute au déclenchement de l’intervention médicale la plus appropriée (et vie@home présentait un manuel d’aide à la décision rédigé dans cette logique par un MCC de Tournai).

Nouvelles subdivisions

Toujours est-il que les médecins généralistes poursuivent, sur le terrain, la réorganisation de leur garde et la portent à la connaissance des citoyens. C’est tout le cercle de l’Est francophone qui a sauté le pas, en début de mois, soit une bande verticale de 1.400 km2 qui descend depuis Herve jusqu’au sud de Vielsalm, où l’on dénombre environ 230.000 âmes, résidents des MRS locales inclus.

Les quelque 220 médecins actifs dans le secteur se sont réorganisés pour la garde des week-ends et jours fériés. A la place des 10 zones de garde existantes, ils ont opté pour un découpage territorial à géométrie variable en fonction de l’heure: journée ou nuit.

Pour la journée, le territoire a été divisé en cinq zones et dans chacune d’elles, un « point de garde » qui fonctionne sur rendez-vous trois heures le matin et trois heures l’après-midi, a été défini. Ces points de garde se situent respectivement à Henri-Chapelle (Welkenraedt), Spa, Malmedy, Grand-Halleux (Vielsalm) et Verviers. Un médecin de garde est présent dans chacun, et ces cinq praticiens « fixes » sont appuyés par quatre confrères « volants », notamment pour les visites en institution.

La nuit, de 20 à 8h, la carte se présente différemment. L’Est francophone n’est plus scindé qu’en deux: la zone nord et la zone sud. Chacune possède son poste de nuit, l’un à Verviers, l’autre à Stavelot, avec chacun un médecin fixe ou mobile au besoin.

Comment joindre ces nouvelles structures ? Dans quelque temps, il suffira de composer le 1733, qui conduira à un dispatching unifié des appels. Mais l’implémentation de ce standard officiel, qui dépend à la fois des ministères de la Santé et de l’Intérieur, se fait attendre. Dans l’intervalle, c’est le cercle des médecins généralistes qui va centraliser et traiter les appels durant la garde, déviés à partir des numéros de garde opérationnels dans les 10 rôles qui existaient anciennement. Moralité, pour le moment, ne les biffez pas de votre répertoire !

J.M.

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