Aidants proches : réaction ministérielle

Depuis la publication au Moniteur, en juin 2014, de la loi de reconnaissance de l’aidant proche, « tout est au point mort » dans l’application de celle-ci. A ce reproche limpide qui lui a été adressé par – entre autres – l’asbl Aidants proches et la sphère mutualiste socialiste, la ministre Maggie De Block a répondu espérer des avancées encore cette année.

Pour rappel, le secteur avait accueilli l’adoption de la loi dite de « reconnaissance de l’aidant proche accompagnant une personne de grande dépendance » comme un premier pas dans la bonne direction, nonobstant le fait qu’elle n’ouvrait encore aucun droit, aucune protection spéciale ou assistance concrète aux aidants proches se faisant « étiqueter » comme tels. Tout le monde s’accordait à dire qu’il fallait désormais s’employer à ce que la loi ne reste pas une coquille vide, mais soutienne concrètement les près de 10% de la population réputés participer à la prise en charge d’un proche fragilisé.

A la veille de la journée de l’aidant proche, le 20 juin, l’asbl éponyme, Solidaris, l’ASPH, Espace Seniors et la Fédération des centrales de services à domicile ont pris la plume. Elles ont signalé à Maggie De Block qu’en dépit des relations de concertation et de collaboration tissées avec son cabinet- présageant de la parution des arrêtés royaux d’exécution de la loi -, elles ne voyaient, comme sœur Anne, toujours rien venir.

Pire, elles se sentent à présent écartées de la réflexion : « depuis le mois de janvier 2016, les négociations sont au point mort. Sans explication ni éclaircissement, nos sollicitations et nos demandes de rendez-vous sont restées sans effet. » Et d’exprimer leur incompréhension face à ce blocage, alors que les contacts avaient été bons, que les associations de terrain « étaient disposées à être flexibles et créatives pour aboutir dans ce dossier » et que la mise en application de la loi n’a, à ce stade, « pas d’implications budgétaires ».

Réaction de la ministre libérale flamande après cette interpellation, reprise dans différents médias : Maggie De Block a indiqué devant le parlement qu’elle espérait qu’un consensus se dégage, encore cette année, au sein de la coalition gouvernementale pour une reconnaissance du statut de l’aidant, assortie d’une protection sociale. Parmi les pistes possibles pour concrétiser cette dernière, elle a cité la prise en considération des périodes passées à aider un proche pour la pension et l'instauration de crédits-temps, pour éviter la perte d'un emploi.

J.M.

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