VIH/sida : se baser sur le cycle de vie

Onusida insiste, dans un nouveau rapport : à chaque âge de la vie correspondent un risque, une vulnérabilité particulière face au VIH. Les personnes (plus) âgées ne font pas exception : elles sont susceptibles de développer des effets secondaires à la suite des traitements au long cours.

Onusida, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, se félicite de voir la planète engagée sur la voie de l’accélération en matière d’accès aux traitements : sur le seul premier semestre 2016, un million de personnes supplémentaires ont pu bénéficier des médicaments salvateurs. Cela porte leur total à +/- 18,2 millions, soit le double du total établi cinq ans plus tôt. Néanmoins, « arrivés à un certain moment de leur vie, les personnes se trouvent particulièrement vulnérables au VIH », alerte l’organisation en plaidant pour une « approche fondée sur le cycle de vie » afin de trouver des solutions adaptées à chacun en fonction de chaque étape de l’existence (et aussi de la localisation géographique, il est vrai).

Si l’on prend la tranche de population des nourrissons, par exemple, il faut notamment continuer à prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant, encourager les mères séropositives qui allaitent à maintenir leur traitement antirétroviral et amplifier le diagnostic précoce chez les nourrissons, etc. Quid à « l’autre bout de l’échelle », chez les plus âgés ?

Le rapport d’Onusida montre que la thérapie antirétrovirale permet aux personnes porteuses du VIH de vivre « plus longtemps » : en 2015, dans les pays à revenus élevés, 31% des personnes vivant avec le VIH ont dépassé les 50 ans. Et on estime à environ 100.000 le nombre de 50 ans et plus qui, chaque année, dans les pays à revenus faibles et moyens, sont nouvellement contaminés par le VIH. Ce qui, souligne Onusida, confirme la nécessité d’inclure cette tranche d’âge « mature » dans la prévention, les traitements et les programmes de lutte contre le VIH.

En outre, il n’est pas anodin que ces personnes (plus) âgées suivent un traitement depuis des années. « Étant donné qu’elles vieillissent, elles sont susceptibles de développer des effets secondaires à long terme suite au traitement du VIH, une résistance aux médicaments, et risquent donc de nécessiter un traitement de co-morbidité telle que la tuberculose et l’hépatite C, pouvant également interagir avec la thérapie antirétrovirale. »

J.M.

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