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Canicule: 33% de surmortalité chez les ≥ 85
La Belgique a connu du 30 juin au 5 juillet une soudaine vague de chaleur, associée à de fortes concentrations d’ozone. L’Institut scientifique de santé publique (ISP) pointe un pic de mortalité, intense mais de courte durée. Les plus de 85 ans ont été les plus touchés, essuyant une surmortalité de 33%.
Après avoir dressé le bilan de la saison grippale (lire par ailleurs sur ce site), l’ISP se penche sur les conséquences sanitaires des températures caniculaires et des importantes concentrations atmosphériques d’ozone relevées fin juin-début juillet. Celles-ci ont engendré, dans la population belge en général, une surmortalité estimée à 26%.
L’ISP évalue à 410 le nombre de décès supplémentaires provoqués par la canicule par rapport au nombre de décès attendus sur ces quelques jours (des prévisions se basant sur les chiffres de mortalité des années précédentes). “L’ampleur du pic de mortalité en Belgique est comparable à celle observée dans des pays voisins comme la France et les Pays-Bas”, commente l’Institut.
Avec petits six jours seulement, la phase d’avertissement ‘forte chaleur et pics d’ozone’ n’aura pas duré. Néanmoins, la surmortalité estimée s’avère plus élevée que lors des pics estivaux précédents. “À l’exception de 2006 (23% de surmortalité mais longue période de chaleur), l’excès de mortalité au sein de la population pendant les périodes de chaleur n’a jamais excédé 18% ces dix dernières années”, illustrent les scientifiques.
D’après leurs constats, l’excès de mortalité a touché les hommes et les femmes dans une proportion quasi identique (respectivement +210 décès et +200 décès). Même si cet excès a concerné tous les groupes d’âge, les personnes âgées de 85 ans et plus ont toutefois payé le plus lourd tribut, avec 33% de surmortalité (pour un taux moyen de 24% chez les moins de 85 ans).
La plupart des décès liés à des conditions de chaleur extrême surviennent généralement chez les personnes déjà affaiblies, ce qui pousse l’ISP à ne pas exclure que la surmortalité qu’il a relevée sur ces quelques jours puisse être “contrebalancée" par une mortalité plus faible au cours des prochains mois
J.M.
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